
Le film « Teresa », un portrait de la sainte déplaisant
La réalisatrice macédonienne Teona Strugar Mitevska porte à l’écran la figure de la religieuse missionnaire dans un film, « Teresa », qui n’a rien d’un biopic traditionnel. Un portrait, fruit d’une longue enquête, mais qui prend le risque de déranger. À travers sept jours de la vie de Mère Teresa, alors qu’elle s’apprête à quitter son ordre pour fonder les Missionnaires de la Charité, ce faux biopic dresse un portrait décalé de la femme et de la sainte. La cinéaste ne rend vraiment pas justice à celle qui sera béatifiée en 2003 par Jean-Paul II. Dans le fond, ce film ne met en avant que l’obstination et l’ambition de son personnage principal, loin, très loin de l’amour du prochain prôné par la vraie mère Teresa. De là sans doute, ce diffus malaise qui plane durant tout le visionnage de ce long-métrage ténébreux et faussement subversif. En un mot un film décevant qui ne mérite pas nos encouragements.
La Rédaction