La place de l’homélie dans la liturgie
Autrefois appelée « sermon », l’homélie est une des parties les plus anciennes de la messe. On lui reconnaît d’ailleurs des origines bibliques : ainsi, Esdras donnant aux auditeurs le sens de la Loi qu’il proclame (Ne 8, 1-8), Jésus à la synagogue de Nazareth (Lc 4, 21), ou Paul et Barnabé à Antioche de Pisidie, adressant au peuple « quelques mots d’exhortation » (Ac 13, 15). Cet élément du culte chrétien a toujours eu pour but de donner à la Parole toute son actualité ; l’homélie est d’ailleurs reçue par la communauté rassemblée comme parole de Dieu (1 P4, 11).
D’abord privilège spécial de l’évêque, la prédication a rempli plusieurs fonctions et revêtu plusieurs formes : annonce et enseignement de la foi, ou initiation aux mystères célébrés (forme mystagogique), ou exhortation morale. Le Concile Vatican II la considère comme « faisant partie de la liturgie elle-même » et la recommande surtout le dimanche (Constitution Sacrosanctum Concilium § 52). Cette « conversation (Lc 24, 14 ; Ac 20, 11), cet entretien familier » comme le dit l’étymologie, doit « expliquer à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne » : la Présentation générale du Missel Romain élargit son contenu au « mystère que l’on célèbre » ou aux « besoins particuliers des auditeurs » (§ 65). Don de l’Esprit à l’Église rassemblée, l’homélie est réservée au ministère ordonné (évêque, prêtre ou diacre).
Père José +