Pour mieux comprendre l’Evagile de ce dimanche (7° Di du TO – C)

(Luc 6, 27-38)

 

Dans le texte qui fait l’objet de notre méditation en ce jour, (Luc 6, 27-38) l’évangéliste Luc nous exhorte à imiter Dieu lui-même : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». Le message délivré par le Christ est une invitation à aimer : « Aimez-vous les uns les autres ». Bien entendu il nous faut reconnaître que les chrétiens ne sont pas les seuls à parler de l’amour, à vivre de l’amour. L’amour cependant ne revêt pas la même réalité selon les personnes, selon les cultures.

La particularité de l’amour que le Christ nous invite à pratiquer nous entraîne à une bien grande exigence : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient ». (Luc 6, 27)

En fait l’amour selon l’enseignement biblique est « l’amour universel ». Le chrétien est appelé à aimer tout homme quel qu’il soit, malgré les différences de culture, de religion, malgré les différences d’engagements sociaux ou politiques. En conséquence, dans l’enseignement du Christ, cesser d’aimer telle ou telle personne, c’est cesser d’être chrétien.

Si l’amour de l’homme s’identifie à l’amour de Dieu, le visage de l’homme nous fait découvrir le visage de Dieu.

Dans son enseignement, en particulier dans la parabole du « Samaritain compatissant », Luc nous demande d’aimer le prochain et d’aimer sans restriction, de pratiquer « l’amour universel ».(Luc 10, 25-37). Le samaritain, sur le chemin de Jéricho, se sent immédiatement concerné par le blessé gisant sur la chaussée bien qu’il s’agisse vraisemblablement d’un juif méprisé par les samaritains. Il le hisse sur sa monture, le conduit au relais le plus proche, et donne ce qui lui reste d’argent pour soigner le voyageur laissé pour mort par les brigands ; c’est un exemple de l’amour universel. Le Christ lui-même, en portant sa croix et en offrant sa vie pour le salut de tous les hommes, nous a montré le chemin de l’amour universel.

Pour exprimer l’amour universel, le mot qui me semble éminemment évangélique, c’est le terme de « miséricorde ». La miséricorde nous entraîne à nous pencher vers tout homme quel qu’il soit, « même nos ennemis » comme le rappelle le texte de l’évangéliste Luc, sans oublier pour autant tous ceux qui nous entourent, tous ceux qui vivent loin de nous, tous les souffrants  que nous risquons d’abandonner par indifférence.

L’Écriture nous enseigne que la miséricorde est une force qui nous est donnée par Dieu lui-même. Nous rappelons ici le message prophétique d’Ézéchiel parlant au nom de son Dieu : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j’ôterai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair ». 

            Père José+

Chanter la miséricorde avec la chorale du pôle.

Hymne de la miséricorde