Frères et sœurs bien-aimés,
Aujourd’hui, l’Église se réjouit : Marie est montée au ciel, corps et âme. Cette fête n’est pas seulement une fête pour Marie, mais pour nous aussi, car ce que Dieu a fait pour elle, il veut l’accomplir pour chacun de nous. Elle est le signe de notre espérance et de notre destinée.
1. Un signe grandiose dans le ciel
La première lecture (Apocalypse) nous parle d’un signe grandiose dans le ciel : une femme, revêtue de soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. Cette femme représente à la fois Marie et l’Église. Elle enfante le Messie au milieu des douleurs du combat contre le mal.
Aujourd’hui, Marie triomphe parce qu’elle a accueilli la vie, qu’elle a dit « Oui » à Dieu sans réserve. En elle, la promesse de la victoire de Dieu sur le mal s’accomplit pleinement.
Question pour nous : que signifie être “revêtu de soleil” ? C’est être rempli de la lumière de Dieu, ne pas laisser les ténèbres prendre le dessus dans nos vies.
2. Marie, première sauvée et modèle pour nous
Saint Paul nous rappelle : « Le Christ est ressuscité, prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Co 15). Si le Christ est la tête, Marie est la première des membres à entrer dans la gloire. Elle est « assumée », c’est-à-dire prise par Dieu, pour vivre pour toujours auprès de Lui.
Cette vérité nous encourage : notre vie ne finit pas dans la tombe. Elle nous invite à espérer la résurrection et à vivre dès maintenant en enfants de lumière.
Regardons Marie : son secret n’est pas la puissance, mais l’humilité. Elle s’est laissée prendre par Dieu, sans résistance.
3. Le Magnificat : la joie de la foi
Dans l’Évangile, Marie chante le Magnificat. Quelle leçon pour nous ! Elle ne se glorifie pas d’elle-même, mais de Dieu :
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. »
À l’heure où le monde valorise l’orgueil, la performance et le “paraître”, Marie nous rappelle que la vraie grandeur, c’est la petitesse assumée dans la confiance en Dieu.
Ce chant nous invite aussi à la mission : Marie n’est pas restée centrée sur elle-même. Elle se met en route pour servir Élisabeth. Être croyant, ce n’est pas rester passif, mais porter la présence de Dieu aux autres.
Frères et sœurs, en cette fête de l’Assomption, levons les yeux vers le ciel : là est notre patrie. La Vierge Marie nous précède comme une mère.
Demandons-lui la grâce de vivre notre « oui » chaque jour, dans les petites choses, avec fidélité et amour. Et qu’avec elle nous puissions un jour chanter éternellement la gloire de Dieu. Père José