« Veillez donc ! »

En ce premier dimanche de l’Avent, la Parole de Dieu fait bien le nécessaire pour nous mettre en marche, en mouvement, aussi bien à l’intérieur de nous-mêmes qu’à l’extérieur, pour l’heure de la venue du Seigneur dans notre vie et dans notre monde. Le temps de l’Avent, comme les autres temps liturgiques, nous convie à un exercice spirituel. Celui-ci, dans les semaines qui nous séparent de Noël, consiste à raviver notre vigilance : « veillez ! »

Cette Parole sonne un réveil, une mise en garde, un appel. Veillez ! Tenez-vous prêts ! (Jésus). L’heure est venue de sortir de votre sommeil ! (St Paul). Venez, montons à la montagne du Seigneur ! Venez, marchons à la lumière du Seigneur ! (Isaïe).

Le Seigneur veut-il en rajouter quand il nous demande de veiller ? Il devrait pourtant savoir que notre fardeau, nos tâches et responsabilités sont assez immenses.

La Parole de Dieu, en ce premier dimanche de l’Avent, ne vient pas en rajouter, nous surcharger, nous énerver ou nous faire peur. Elle nous éveille. Elle nous fait réaliser dans quelle torpeur nous sommes souvent plongés et par quelles illusions nous nous laissons parfois bercer. Cette Parole nous ouvre à la lumière, au grand jour, aux grands enjeux de la charité, de la justice, de la paix, du partage, de la juste société. La Parole nous presse pour une conversion, pour un changement profond en nous, qui nous ouvrira aux réalités du Royaume et nous permettra d’y orienter l’ensemble et les détails de notre vie.

Oui, la vie peut nous étourdir, au point parfois de nous faire oublier notre vocation première, celle de fils et filles bien-aimés du Seigneur. Veiller, c’est garder sans cesse la mémoire du Seigneur. C’est aussi distiller, au creux de toutes nos actions, le double commandement de l’amour.

Père José