Avec la fête de ce jour, l’Église célèbre le Christ qui est, qui était et qui vient. Il est « Roi » mais non à la manière du monde, Il est venu dans le monde pour le sauver en lui révélant l’amour du Père. Cette fête a donc quelque chose d’absolument grandiose, tout en révélant à l’intime de chacun sa dignité : le Christ « a fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu son Père », dit saint Jean. Il nous fait roi avec lui.

Pour Pilate, embarrassé d’avoir à juger Jésus, il eût été plus simple que Jésus reconnaisse avoir outrepassé l’enseignement des rabbins au Temple ou les règles du sabbat. Pilate aurait eu ainsi un motif clair de condamnation… Ce condamné pas comme les autres le gêne, il n’a pas l’air d’un roi…

Et Jésus de rappeler qu’il n’a été qu’au service d’une cause, la cause de Dieu lui-même qui veut, en vérité, aimer les hommes sans exclusive. Il est Dieu, au service de l’homme, Dieu qui donne sa vie pour l’homme.

Roi avec le Christ, depuis notre baptême, quel prix sommes-nous prêts à payer pour « rendre témoignage à la vérité » ? C’est un peu la question qui nous est posée en célébrant le Christ Roi, puisque c’est à la Croix que sa royauté l’a conduit…

En effet, nous ne devons pas oublier que le service du frère et le témoignage à rendre à la vérité peuvent conduire au martyre : certains chrétiens le connaissent encore de nos jours, et la célébration de ce dimanche les associe à la Passion du Christ comme à sa gloire.

Père José