Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit

La Bonne Nouvelle ne vient pas flatter notre ego et nos soifs de pouvoir ou de richesse. Le Christ invite à un chemin exigeant, mais c’est une route de liberté. Pour porter du fruit, nous sommes invités à mourir à nous-mêmes, à nous détacher de notre vie, à nous mettre au service. Avec confiance, tournons-nous vers le Christ. Accueillons Jésus, grain de blé mort en terre pour notre Salut et notre Vie.

Ce dernier dimanche de Carême prend des allures d’« heure de vérité » : nous approchons du terme de ce long itinéraire vers Pâques. « Le voici » du livre de Jérémie donne le ton : le Seigneur Dieu va révéler en Jésus tout Son amour. C’est notre propre Pâque qui nous est ainsi présentée et à laquelle il nous faut consentir, pour être de vrais disciples du Christ.

Saint Jean ne cherche pas à édulcorer les sentiments de Jésus ; il n’est pas questions non plus de la manière dont nous devrions épouser sans mot dire la souffrance comme une fatalité inhérente à la condition chrétienne. Jésus sait qu’il va mourir et, s’il accepte l’épreuve redoutable de cette souffrance, c’est par fidélité à sa mission. Après avoir annoncé l’amour du Père, après en avoir donné les signes, Jésus est mis à mort. Mais sa résurrection sera la pleine manifestation de la gloire de son nom.

Jésus donne Sa vie par amour, il va mourir pour sauver tous les hommes : grain de blé qui produit beaucoup de fruit. Ainsi Sa mort et Sa Résurrection révèlent le Dieu de la Vie que nous chantons à chaque messe. L’heure du Fils de l’homme est aussi l’heure de notre Salut. En célébrant le mémorial de sa Passion-Résurrection, nous proclamons qu’il est pour nous « la cause du Salut éternel » (deuxième lecture) et qu’il nous destine à partager Sa gloire. Acceptons-nous de le suivre jusqu’à la mort ? Acceptons-nous la croix dans nos vies ?

Père José