« Béni soit le roi qui vient »

En nous donnant chaque année à réentendre le récit de la Passion, l’Eglise nous invite, au seuil de cette Semaine Sainte, à refaire un chemin de foi. Il nous faut en effet, sans brûler les étapes, accompagner Jésus à travers le drame de sa Passion et nous demander comment nous nous situons, personnellement, face à ces événements tragiques. La trahison de Judas, le reniement de Pierre, la lâcheté de Pilate ont fait profondément souffrir Jésus. Et aujourd’hui encore, l’indifférence de beaucoup, la tiédeur des autres, et toutes nos hésitations font barrage à l’annonce missionnaire de l’Evangile…

Saurons-nous, au contraire, ressembler à d’autres personnages de ce drame ? Jésus, aujourd’hui, n’a-t-il pas besoin de nous pour veiller avec Lui ? Jésus, aujourd’hui, n’a-t-il pas besoin de nouveaux Simon de Cyrène pour L’aider à porter les croix de l’humanité souffrante ? Jésus, aujourd’hui, n’a-t-il pas besoin de centurions qui Le reconnaissent « Fils de Dieu » du fond de leur cœur ? En méditant cet évangile, demandons-nous qui nous sommes pour le Christ.

Cet évangile de la Passion que nous proclamons aujourd’hui nous invite aussi à approfondir notre foi. La foi au Christ ressuscité et victorieux des forces du mal doit imprégner tout notre comportement et rejaillir en témoignage. Ce que les chrétiens doivent affirmer aujourd’hui à la face du monde, c’est que la souffrance et la violence n’ont pas le dernier mot. L’homme est destiné à autre chose. L’Espérance est possible ! Sur la croix, Jésus a porté tous nos drames humains. Que le signe de la croix soit force pour notre foi, lumière pour notre Espérance, et joie pour notre charité.

Père José