« Es-tu Celui qui doit venir ? »

Voici le temps de l’espérance ! Laissons résonner en nous les paroles du prophète Isaïe et celles de Jésus. Contemplons intérieurement ce monde de guérison, de libération et de joie partagée. Osons croire que, par sa présence, le Christ le réalise aujourd’hui, en nous et autour de nous. Ouvrons les yeux pour en reconnaître les germes et les signes.

Dans le royaume de Dieu, chacun est invité à affiner son regard. Quand la Bonne Nouvelle est annoncée et vécue, alors on peut voir l’œuvre de Dieu dans nos vies : ce qui était sourd, aveugle, mort, se tourne soudain vers la vie. En ce dimanche de la paix, plaçons notre vie de service et de prière dans les pas de celui qui vient.

La joie de Dieu éclate en ce dimanche, sa propre joie qu’il donne en se donnant puisqu’il est volonté de communication. Alors le désert se réjouit, exulte, crie de joie, et cette liesse de la nature est le reflet de la joie des rachetés qui participent à la joie de Dieu. Utopie ? Non : regard de l’espérance sur l’avenir que Dieu nous prépare.

Son visage d’amour se reconnaît à travers ses signes. Ils sont la réponse à la question : « Es-tu celui qui doit venir ? » Oui, le Christ est bien celui qui doit venir puisqu’il vient guérir et pardonner. Ainsi Jésus répond au Baptiste devant nous : échange de témoignages, et, dans l’absence, communion de personne à personne où advient le Royaume.

L’Église n’a pas, ne devrait pas, avoir d’autres signes que son Maître. Dans la tension entre le « déjà là » et le « pas encore », on y voit des sourds tendre l’oreille, des boiteux esquisser un pas de danse, des muets se joindre au chant des autres ! Que s’y accomplissent les œuvres de Dieu : la justice aux opprimés, le pain aux affamés, la liberté aux enchaînés ! Alors la venue du Seigneur sera proche.

Père José