Ordinations diaconales à Meaux
Par l’imposition des mains et le don de l’Esprit Saint, pour le service de l’Église et l’annonce de l’Évangile, S.E Monseigneur Jean-Yves Nahmias, notre évêque de Meaux, a ordonné dimanche dernier six diacres permanents en vue du service. Il s’agit d’Arnaud Ayina, Bruno Bodet, Bernard Demolon, Marc Doussinault, Sylvain Guillebaud, notre ancien économe diocésain, et Joseph Pushpanathan. La célébration qui a rassemblé beaucoup de fidèles a eu lieu, à 15 h 30, en la cathédrale saint Étienne de Meaux.
Un diacre permanent est un chrétien qui a reçu, par l’imposition des mains de l’évêque, l’ordination sacramentelle du diaconat. Cette très ancienne forme d’engagement au service de l’Église, coopérant dès l’origine au ministère apostolique de l’évêque a été restaurée sous sa forme permanente par le Concile Vatican II. Au service de l’Église locale (c’est l’étymologie du terme diaconat), les diacres permanents sont pour la plupart, mariés et exercent une profession. Ils ont, dans l’organisation pastorale de l’Église diocésaine, une mission particulière confiée par l’évêque.
Voici le témoignage d’Alexandre David, notre dernier diacre ordonné pour notre Pôle :
Le 8 octobre 2023, à la Cathédrale-Basilique Saint Étienne de Meaux, j’ai été ordonné Diacre avec la grâce de Dieu, par le don de l’Esprit-Saint et l’imposition des mains de Mgr Nahmias, évêque de Meaux.
Le 8 octobre 2024, nous fêtons ce premier anniversaire. Mais une date en elle-seule est dénuée de signification, si on ne l’intègre pas dans le cheminement pré- et post-ordination.
Tout d’abord au terme d’un discernement de plus de cinq ans, et d’une formation en couple – avec d’autres postulants, en famille, puis auprès du groupe d’accompagnement, ce sont près de quarante personnes qui ont été consultées au printemps 2023 par le service diocésain du diaconat. Cela a été l’occasion de très beaux témoignages, et je souhaiterais à nouveaux remercier la famille – et en premier lieu ma tendre épouse Valérie, les amis, les voisins, les paroissiens, les collègues de travail qui ont pris le temps de témoigner en vérité.
Je n’aurais qu’un seul mot pour le temps de l’ordination : le souffle. Le souffle de l’Esprit qui m’a fait perdre tous repères – et dont il m’aura fallu plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour me remettre.
Car les premiers mois ont été compliqués. Simplement – dans la vie de tous les jours, certains regards ont changé – et pendant la messe, je ne savais pas comment me positionner à l’autel. A titre d’exemple, acclamer l’Évangile a été une épreuve – car j’oubliais systématiquement les premiers mots à prononcer. Il a fallu que je répète, à force de vidéos, que je prenne des notes. Curieusement ce qui semble habituel pour un paroissien, n’est pas du tout naturel – même une fois ordonné.
Puis sont venues les premières homélies, durant l’Avent et le jour de Noël et j’aimerais ici remercier les prêtres qui m’ont fait confiance pendant la liturgie, notamment P. José et P. Georges, mais aussi mon accompagnateur spirituel, le P. Gilles-Hervé Masson, auprès de qui je me suis entraîné pendant les années de formation, chaque mois, à commenter les textes du jour de notre rencontre.
Mais être diacre, ce n’est pas simplement servir la messe – avec le rôle propre du diacre – c’est en premier lieu prier – et la formation au diaconat est une véritable école de prière. Et ma grande joie est que cette prière résonne maintenant dans notre belle chapelle de Barbizon : pour la liturgie des heures, mais aussi l’angelus du samedi midi – toujours bien accompagné.
Le ministère diaconal intègre surtout une mission – et quelle mission pour ma part ! Quand Mgr Nahmias m’a proposé d’accompagner l’hospitalité diocésaine de Lourdes, il faut bien avouer que j’étais stupéfait : accompagner 130 malades, et 300 hospitaliers… j’étais d’emblée très inquiet. Certes l’hospitalité, c’est une organisation bien rodée, mais il s’agit de porter dans la prière les malades, les hospitaliers, le bureau, et les clercs, et il m’a fallu notamment mener la prière aux aurores pour un groupe si important, puis le chemin de croix des malades – et enfin assister l’évêque.
Cette semaine de pèlerinage début juillet a été spirituellement intense, et m’a permis de prendre – enfin – mes marques dans le ministère.
Une année donc d’apprentissage, de doutes, mais de joie très profonde, où les grâces abondent dans le ministère qui se déploie progressivement, avec de si beaux fruits, comme de grands moments en famille, les assises des EDC à Bordeaux, la Pentecôte avec 12 500 jeunes du FRAT, le mariage de Bastien et Maeva (mon premier mariage, à Barbizon !), ou la communion portée auprès de malades.
Une année où j’ai pu goûter aussi de solides fraternités ecclésiales : au sein de notre paroisse, mais aussi de la fraternité diaconale, et plus largement au sein de notre Église qui œuvre inlassablement pour l’amour du Christ.
En ce 8 octobre 2024, écoutons et gardons en nos cœurs l’antienne de l’Évangile :
« Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Lc 11, 28)
Alexandre +
Diacre du Diocèse de Meaux
Accompagnateur de l’Hospitalité diocésaine de Lourdes
8 octobre 2023 – Ordination diaconale